16.2.23

La cuisine locale, une solution à la famine ?

ce texte sera remplacé par les tags

famine nourriture

Écrit par

Alastair Macdonald

Moyo Odunfa adore cuisiner. Cette jeune Nigériane a réussi à transformer sa passion en métier en devenant cheffe cuisinier... sa façon de montrer aux Africains et aux Africaines comment ils peuvent se nourrir.

Connais-tu la sensation de faim ? Est-ce qu’il t’est déjà arrivé de sauter un repas ? Ou plutôt, imagine que tu n’aies pas assez à manger pendant des jours, voire des mois. C’est le cas de millions de personnes en Afrique.

Il y a de plus en plus de monde à nourrir sur la planète. Le changement climatique complique la production de nourriture. Et la guerre entre l’Ukraine et la Russie ne fait qu’empirer les choses. Habituellement, ces deux pays vendent du blé à l’Afrique. A cause des combats, cette céréale vient à manquer.

Imagine un “super-aliment”...

Imagine que les Africains découvrent un nouveau « super-aliment » qui pousserait sans pluie et supporterait les inondations. Qu’ils pourraient en cultiver suffisamment chez eux pour ne pas avoir à acheter des aliments chers à d’autres pays.

C’est ce que Moyo a fait. Sauf qu’elle n’a rien eu à inventer ! A la fin de sa scolarité au Nigéria, elle est partie étudier auprès de grands chefs cuisiniers en Suisse. Loin de chez elle, elle s’est rendu compte de la richesse des aliments de son pays qu’elle ne trouvait pas en Europe. Les Nigérians eux-mêmes avaient perdu l’habitude de les manger.

Elle a réalisé que les Africains cultivent depuis des siècles des aliments adaptés à leur climat et plus sains que le blé ou le riz achetés à l’étranger. Son objectif à présent ? Contribuer au développement de cette nourriture locale.

Une solution à la faim

Ces aliments locaux peuvent être une solution à la famine, explique Moyo. « Ils sont bons pour les sols et bons pour nous. »

De retour au Nigéria, elle organise à 23 ans des dîners dans des restaurants. Elle espère ainsi que d’autres partageront son amour pour la nourriture locale. Le pois de Bambara en est un bon exemple : il ressemble à un pois chiche et contient presque tous les nutriments dont nous avons besoin pour vivre. Moyo le prépare sous la forme d’un houmous.

« Cela me rend heureuse de pouvoir partager avec d’autres, de titiller leurs sens, d’ouvrir leur esprit et de leur donner envie d’explorer. »

Alors, qui est partant pour goûter les délicieux pois de Bambara ?

Pour aller plus loin

Et si vous testiez le parcours interactif dédié à Moyo ? C'est dans l'appli WoW! News et c'est gratuit !

Cet article a été rendu possible grâce à une bourse du Solutions Journalism Accelerator décernée par l'European Journalism Centre, en partenariat avec le Solutions Journalism Network et avec le soutien de la Bill & Melinda Gates Foundation.

Pour en savoir plus, écoutez ce podcast d'Euronews.

Envie d’une bonne dose d’infos positives ?

Je m'abonne

6.9.23

Une glace solaire pour préserver la planète

Planète

6.8.23

Tous et toutes contre la pollution plastique en mer

Planète

6.8.23

Sauver la planète avec une recette qui sent... le chocolat !

Planète

Rejoignez-nous sur insta !